samedi 29 décembre 2018

Confrontation: Shanys l'Ombre



Some old school here, from Confrontation. I painted it a while ago, but I was satisfied at that time. I actually still think she's quite ok. Back then, I was working on blue shadows for red. I really like this contrast and it was really easy to work on her cape. I also used some creamy yellow for the sabre. The details are too dirty on the clothes, but her pose was so interesting twenty years ago that she still has a lot of presence. Love this miniature. I made a broken column to fix her, as she is clearly ready to jump on her prey...



Un peu de old school, une figurine issue du défunt Confrontation. Je l'ai peinte il y a un moment, mais j'étais satisfait à l'époque. Je suis toujours assez content du résultat. A l'époque je travaillais pas mal les ombres bleues sur le rouge. J'aime beaucoup ce contraste et sa cape était très facile à travailler. J'ai aussi utiliser un jaune crémeux pour le sabre. Les détails sont assez sales sur les vêtements, mais sa pose était tellement intéressante il y a 20 ans qu'elle a toujours beaucoup de présence. J'aime cette figurine. J'ai fait une colonne brisée pour l'installer, parce qu'elle est clairement prête à bondir sur sa proie...



mercredi 26 décembre 2018

MALIFAUX : RAPPORT


Voici un second rapport de Malifaux, qui s'articule avec le précédent. Cette fois on aborde la ville elle-même afin d'en découvrir l'ambiance ...


Une pluie froide tombe dans la sombre ruelle de Malifaux, les pâles lampadaires faisant miroiter les gouttelettes qui heurtent les pavés. Leurs faibles lumières jettent des ombres torturées sur les murs, et la silhouette se glisse le long des parois, presque invisible, avançant d’un pas rapide et résolu, tête baissée, tandis que dégouline sur son pardessus de cuir noir l’eau des cieux.  


Parcourant les ruelles qu’il connait par cœur, il rejoint une entrée basse, qu’une simple lanterne permet de distinguer, surmontée d’un panneau grinçant dans la tempête où s’étire en lettres grossières « The Just After Tavern ». Sans ralentir, l’homme pousse la lourde porte de bois et de fonte, pénétrant dans l’atmosphère enfumée de la taverne.


Le maître des lieux, Ulysse, un grand borgne aux traits libidineux et à la peau sale, le rejoint immédiatement, attrapant le haut de forme et le pardessus de l’arrivant. Ce dernier, visage fin et sec, yeux illuminés de folie, regarde le tavernier, qu’il connaît depuis longtemps. Entre Seamus et le tavernier il n’y a plus besoin de paroles, et Ulysse pointe d’un mouvement de menton une table où se trouve un vieil homme, puis délaisse son hôte pour aller poser ses affaires.


Seamus, bien que transi de la froide humidité qui a pénétré son corps, ne fait pas attention aux feux du foyer central où les volailles grillent, libérant des effluves carbonés dans la salle déjà chargée de nombreuses senteurs fortes : tabac, sueurs, bières âcres. Il passe entre quelques tables où des mineurs boivent et rient, fêtant cette journée où ils ont survécu jusqu’à celle de demain. Puis il s’installe à côté d’un homme âgé au faciès rubicond, plutôt squelettique et à la peau vérolée. 


Ce dernier, les yeux dans le vague, fixe machinalement le feu de l’âtre, cherchant un quelconque repos pour son âme. Jocelyn, comme il se nomme, ne dort plus depuis les terribles événements qu’il a vécus, et il essaie tant bien que mal par l’alcool d’oublier un peu. C’est justement ces événements qui ont attiré la curiosité de Seamus.


Discrètement, celui-ci pousse un petit verre à l’étrange mixture frelatée à Jocelyn, le gratifiant d’un large sourire carnassier que l’homme saoule ne discerne pas, perdu dans les vapeurs alcoolisées de la taverne. « Racontez-moi » susurre-t-il d’une voix tranchante et éraillée. Jocelyn prend  le verre, le boit cul-sec et le pose sur le bois collant de la table.


« Je sais, tout le monde veut que je raconte. Alors pourquoi pas. Ah force d’en parler, je vais peut-être oublier ces horreurs. » lâche le vieil homme en se frottant les yeux. Puis il sort, les mains tremblantes, une pipe de sa poche. Devant sa difficulté à l’allumer, Seamus se saisit d’une bougie qu’il amène près du visage de l’homme, faisant danser les sillons de son visage, puis illa repose, contenant aussi bien que possible son impatience.


Jocelyn prend plusieurs bouffées rapides, puis se décide enfin à parler.


-          « J’étais dans ma ferme, dans les marais. Je me souviens bien, car malgré la nuit, le sommeil était difficile. Il y avait des cris lugubres. Et puis leurs râles m’ont réveillé.

-           Leurs râles ?

-          Oui. Des créatures qui devraient être mortes. Des femmes de petites vertus, revenues de leur tombe, et mener par une des leurs maniant une cravache diabolique. »


Seamus s’installe plus confortablement. Il a retrouvé Sybelle, sa lieutenant, maîtresse des belles décaties. L’histoire l’intéresse pour de bon cette fois, et sa patience revient. Il ne perd pas son temps.


-          « Alors je suis monté à l’étage et j’ai regardé. Elles semblaient chercher quelque chose, mais les autres sont venus.

-          Les autres ?

-          Oui, ceux qu’on ne nomme pas car ils ne devraient pas exister.

-          Les Neverborn ! » dit doucement Seamus.



Jocelyn a un regard effrayé.

-          « je ne sais pas ce que c’était. Mais leur présence m’a marqué au plus profond. Ils me hantent depuis. Des créatures impalpables, qui passaient dans les murs. Et leur chef…

-          Une belle femme ?

-          Non. Une enfant. Une douce enfant avec un panier de bonbons. Une douce enfant, dont le regard vous transperce de mille lames invisibles. »


Seamus, l’œil brillant d’attrait, se pencha vers l’homme. Il savait qui c’était : Candy, incarnation enfantine du malheur des hommes. Jocelyn fixe à nouveau le feu. Son regard se perd à nouveau tandis qu’il reprend :

-          « ils sont arrivés de la rivière. Et on surgit sur les femmes non vivantes près de ma maison. Ce qui  s’est passé ensuite…. (il réprime un frisson)… est indicible. C’est comme si les fantômes et la petite fille ne faisait rien. Juste par leur présence, les autres semblaient souffrir. J’ai senti en moi aussi des douleurs… des peurs… Et puis la chef des femmes a commencé à se battre elle-même sous le regard amusé de la petite fille. »


Jocelyn éclate en sanglot. Seamus, lui, ne cache pas son intérêt. Il connait ces pouvoirs des Neverborn, ces pouvoirs vous obligeant à vous mutiler. Machinalement il a porté sa main sur sa cuisse, là où Pandora l’avait obligé à tirer avec sa propre arme. Mais ce qui l’intéresse c’est surtout qu’il sait désormais où sont les corps de ses filles.


Sans un mot il se lève, puis rejoint le borgne qui lui tend ses affaires. Tandis qu’il met son pardessus et son haut de forme, il glisse une pièce au borgne, puis s’approche doucement de son oreille : « quand le poison aura opéré, amène-le moi, il me sera encore utile. » Puis il se précipite à l’extérieur, retrouvant l’obscurité et la pluie.


Au fond de la salle, une femme sourit discrètement. Membre de la Guilde, elle traque sans relâche Seamus depuis des mois, et enfin elle retrouve sa trace. Bien sûr elle va devoir laisser mourir un innocent, mais cela n’a pas d’importance. Elle suivra son cadavre, et pourra enfin arrêter Seamus le chapelier.

vendredi 21 décembre 2018

Ganymede


In Ganymede, you're in charge of a transport corporation which sends earthling settlers to the far human colonies. Your starships are waiting near Ganymede, a Jupiter satellite. You have to transfer your settlers first from the Earth to Mars, and then from there to Ganymede. Your straships will be launched when all the space aboard is filled with settlers. The game ends when a player is the first to send 4 starships.

Dans Ganymede, vous prenez les commandes d’une corporation spécialisée dans les transferts de colons terriens jusqu’aux lointaines colonies spatiales humaines. Vos vaisseaux de colons sont à quai près de Ganymède, un satellite de Jupiter. Il vous faudra franchir deux étapes pour charger les colons dans les vaisseaux, à savoir les transférer de la Terre à Mars, puis de Mars à Ganymède. Vos vaisseaux de colons décollent pour l’espace profond lorsqu’ils sont pleins, et la partie se termine dès qu’un joueur a fait partir 4 vaisseaux de colons.

 
Rules are quite elegant and simple. The winning strategy will be based on combinations that will give extra actions. While this game is essentially about moving your settlers/workers across your personal board, you have to select the more interesting shuttles for you and the right color of workers (5 different) to optimize your choices. The game is fast-paced, let's say 10 minutes per player (depending on your players, of course). 2-4 players.

Les règles sont élégantes et épurées. La stratégie gagnante s’appuiera sur des combos qui vous permettront de bénéficier d’actions supplémentaires. Bien que le jeu relève tout simplement d’une pose/déplacement d’ouvriers, il faudra sélectionner les navettes de transfert les plus avantageuses, les couleurs de colons (il y en a 5 différents représentants des professions différentes) et, au final, optimiser vos choix pour en tirer un maximum de bénéfices. Le jeu se joue vite, ce qui par les temps qui courent est plutôt une bonne chose. Comptez 10 minutes par joueur (2-4 joueurs), selon le temps que prennent vos joueurs pour faire leurs choix.


Players are not interacting a lot with each other, except when someone takes a card another player was looking to take. Generally speaking, you are thinking in your corner and you can't win just by blocking the other players. You have to take into account your own needs.
The game art is entirely based on polyhedrons which gave a real identity to the game. Like it or not. I love it.

L’interaction entre les joueurs est faible, si ce n’est dans le fait de sélectionner certaines cartes navettes ou tuiles colons sous le nez de l’adversaire. Mais en général on calcule plutôt dans son coin et c’est plutôt par accident si on embête l’autre. On ne peut en effet gagner juste en gênant les autres. Il faut faire en fonction de ses besoins.
L’esthétique du jeu est basée sur l’utilisation de polyèdres qui donnent une véritable identité visuelle au jeu. On aime ou on n’aime pas. J’adore.


Well, one of my favourite games of this end of year. It looks nice and it is really smooth. Could be played with all types of players, except those who don't like to think too much during a game. You have to carefully plan and choose your actions, and you have quite a lot of choices. Great game.

En conclusion, un de mes jeux préférés de cette fin d’année. Je le trouve joli (et c’est important pour moi) et très épuré. Il est assez familial mais nécessite quand même de bien prévoir et choisir ses actions. Si vos joueurs n’aiment pas réfléchir trop, ils auront bien du mal à gagner.

mardi 18 décembre 2018

SWAMP


I like Malifaux, and I am pleased to play this game with a beautiful scenery.
There are many different locations in Malifaux, and I decided that my first scenery would be a swamp. I think this is the easiest to begin with.



I didn’t want only one game table, so I made ajustable panels to change the scenery every game.
I sticked extruded polystyrene foam on MDF panel (30cm x 30xm), then I carved river and I covered all the foam with some coating. Before drying, I added sand, stones and pellets.

After the drying, I painted the ground with brown paint and rock with grey paint, and I shaded with diluted black. I put wood sticks and covered it with grass flocking.
Finally I ended with the river. I painted it with dark green, and I sticked pellets and little wood branches in the course of the river.

Then I put resin on the river to obtain a water look (the resin received dark green paint before I runned this).
It isn’t finish. It needs more details : higher grass, rocks in water, a bridge and perhaps few little wild animals. And I have to paint the sides in brown to look nicer.

I also bought few little houses that I can put on my scenery. And this is enought to play !




J’aime Malifaux, et j’ai plaisir à jouer à ce jeu dans de beaux décors.
Il y a de nombreux lieux différents dans Malifaux, et j’ai décidé que mon premier décor serait un marécage. Je pense que c’était le plus simple pour commencer les décors.

Je ne voulais pas qu’une table de jeu, aussi j’ai fait des panneaux modulables pour changer de décor à chaque partie.

J’ai collé des plaques de polystyrène extrudé sur des panneaux de MDF (30cm x 30cm), puis j’ai creusé des rivières et j’ai recouvert toutes les plaques d’enduit. Avant séchage, j’ai posé du sable, des cailloux et des pellets.

Après séchage, j’ai peint le sol en marron et les rochers en gris, et j’ai posé un lavis noir. Puis j’ai mis de la colle à bois et j’ai couvert de flocage herbe.

Finalement j’ai fini les rivières. J’ai peint les rivières en vert foncée, et j’ai collé des graviers et de petites branches. Puis j’ai mis de la résine sur les rivières pour obtenir une apparence d’eau (la résine a reçu de la peinture vert foncé avant que je la coule).

Ce n’est pas fini. Il faut plus de détails : hautes herbes, rochers dans l’eau, pont et petits animaux sauvages. Et je dois peindre les bords en marron pour que ce soit plus joli.

Mais j’ai acheté des petites maisons que je peux mettre sur mes décors. Et c’est suffisant pour jouer !